« Quand Dieu créa le monde et répartit les pays entre les hommes, Il décida de garder pour lui la plus belle des contrées. Las ! Il avait mal compté : Aux derniers arrivés, il n’avait plus rien à donner. Pour ne laisser aucun peuple orphelin de patrie, Il dut céder la terre qu’il s’était réservée : La Croatie. »
Les Croates racontent cette histoire avec une joie de gosses. Satisfaits de leur coup, ils argumentent encore pour donner crédit à leur farce et prouver, superlatifs à l’appui, que rien ne vaut la Croatie, la clarté de ses eaux, le goût de ses poissons, la blancheur de sa pierre… Après avoir parcouru près de deux mille kilomètres de côtes, arpenté force ruelles, cités fortifiées et villages médiévaux, s’être reposé à l’ombre des figuiers et étourdi aux cépages de ces terres calcaires et généreuses, Après avoir traversé les montagnes bleues, les plaines et les plateaux, vu les forêts de chênes et les bois de pins balconnant sur le grand bleu du ciel, il a bien fallu leur donner raison, à ces chauvins de Croates : il est divin, leur pays !